Les Mathes (17)

 

 Le phare de La Coubre

 

La pointe de la Coubre est située sur la rive droite de l'embouchure de la Gironde, à l’ouest de la presqu’île d’Arvert. Elle est marquée par une érosion régulière qui a entrainé la construction de cinq phares.

 

Le premier feu a été allumé le 1er décembre 1830 au sommet d'une petite tour en charpente haute de 11 mètres. Faussement convaincus de la stabilité du rivage, les ingénieurs de la Charente décidèrent la construction d'une petite tourelle en maçonnerie attenante à une maison de gardien, qui porta le deuxième feu, allumé le 8 novembre 1842 ; sa hauteur était de 20 m. Considérant que la maison était menacée, l'on érigea durant l'été 1860 un échafaudage en sapin de 30,5 m pour recevoir le troisième feu, allumé le 15 août 1860.

 

Après plus de 20 ans de service, l’échafaudage se trouvait dans un état critique et oscillait de manière inquiétante par grands vents du large. Dès 1883, il fut donc envisagé de construire un nouvel ouvrage mais, en raison du recul permanent de la côte, les ingénieurs hésitèrent à construire une grande tour qui risquait de s'écrouler rapidement. En 1888, un projet proposa une tour en fer dans un souci d’économie, en raison de l’éloignement des carrières et de la difficulté d’accéder au site de La Coubre. La société Eiffel accepta d'exécuter la construction mais le projet fut  finalement abandonné au profit d’une construction en pierres car les ingénieurs estimèrent que la côte était stabilisée. Le quatrième feu fut donc allumé le 16 novembre 1895 sur une tour cylindrique en maçonnerie de pierres lisses avec soubassement en maçonnerie de pierres apparentes de 55,3 m de hauteur.

 

L’on constata immédiatement que le recul du rivage n’avait pas cessé. Aussi, dès 1900, il fut décidé d'établir une seconde tour en béton à 1600 mètres en arrière. Le chantier de la nouvelle tour, conçue par l'ingénieur Alexandre, commença le 1er décembre 1904 et le cinquième feu fut allumé le premier octobre 1905. Il s’agit d’une tour de 64 m légèrement tronconique, élargie à la partie inférieure avec encorbellement à la partie supérieure, en maçonnerie de béton, formant groupe avec plusieurs bâtiments abritant des logements et des locaux techniques. Le fût est terminé par un astragale et des consoles assemblées par des plates-bandes supportant une balustrade circulaire en pierre. La lanterne de grande taille comporte une décoration en feuille d'acanthe, gueules de lions et boule.

 

La tour en charpente s'écroula en septembre 1898. La tour en maçonnerie de 1895 connut le même sort dans la nuit du 20 au 21 mars 1907, la veille du dynamitage prévu.

 

 L’écroulement du phare de La Coubre

 

Construction de brise-lames

pour protéger le 4ème feu

 

La tour de 1895, la veille de son écroulement

 

La tour de 1895 après son écroulement

 

La tour de 1905 au début du 20ème siècle

 

Autres vues de la tour de 1905. La carte de droite montre le feu auxiliaire orienté vers l’ouest

 

Le 23 août 1952, le sommet du phare a été peint en rouge

 

 Erigé au lieu-dit La Lède, le phare de La Palmyre était destiné à signaler le premier alignement de la passe de la Mauvaise à l'embouchure de la Gironde et à parer le banc de la Mauvaise dont le déplacement continu vers le nord-est obligeait à changer en permanence l'alignement. On renonca à construire en pierres en prévision des déplacements ultérieurs de la passe et de l'éventuel déplacement du bâtiment et la Commission des phares se décida en 1868 pour une construction métallique disposée selon un système de tripode, imaginé par l'ingénieur Lecointre de la Compagnie des Forges et Chantiers de la Méditerranée. La tour centrale était soutenue par trois jambes de forme tubulaire, l’ensemble supportant une construction métallique à deux étages, de 4,20 m de diamètre, perchée à 30 m du sol.

 

Le feu a été allumé le 1er septembre 1870 et a été éteint en 1895, lors de l’allumage du phare de La Coubre. Ce phare était identique à celui du port de Richard (Gironde). Il a été détruit par les allemands en septembre 1944.

 

 Caractéristiques techniques des phares de La Palmyre et du Richard

 

Le tripode de La Palmyre

 

Un nouveau feu a été allumé en 1949. Il est appelé aussi « phare de La Palmyre », bien qu’il se trouve sur la commune de Saint-Palais-sur-Mer, au lieu-dit Les Combots.