Ile-d’Yeu (85)

 

 Le phare de la Petite Foule

 

Depuis longtemps les marins du golfe de Gascogne réclamaient un feu sur l'île d'Yeu mais se posait un problème d'identification d’un phare complémentaire, situé entre celui des Baleines, sur l’île de Ré, et celui de la Chaume, aux Sables-d'Olonne. Dans ces conditions, ni le projet présenté par l'ingénieur Barbier en 1765 pour l'établissement d'une lanterne au sommet du clocher de Saint-Sauveur, ni celui du chevalier des Isles en 1788 qui préconisait la construction d'une nouvelle tour à la Petite-Foule, n'aboutirent. Contrairement à une légende tenace, le clocher de Saint-Sauveur (XIème siècle) n’a donc jamais  porté un feu, bien que le clocher exhaussé en 1774 ait  servi à la fois d'amer et de vigie.

 

Le premier phare a été allumé le 15 octobre 1830. Construit sur la butte de La Petite Foule, il s’agissait d’une tour cylindrique de 33 m, en maçonnerie lisse, centrée sur un soubassement de forme carrée avec chaînes d'angle apparentes, toiture en zinc, astragale et congé à la partie supérieure, supportant une lanterne et une rambarde métallique. Le phare a été détruit par les troupes allemandes le 25 août 1944.

 

Le deuxième phare a été allumé le 1er  mai 1950. Il s’agit d’une tour de 37,5 m, à section carrée pyramidale, en maçonnerie de béton lisse sur soubassement pyramidal en maçonnerie de pierres apparentes. Le feu a été automatisé en 1980.

 

 

Le phare de 1830

Le phare de 1950

 

 Le phare de la Pointe des Corbeaux

 

Le premier phare a été allumé le 1er septembre 1862. Il s’agissait d’une tour carrée avec corps de logis de 11,6 m de hauteur. Le phare a été détruit par les troupes allemandes le 25 août 1944.

 

Le deuxième phare a été allumé le 1er  mai 1950. Il s’agit d’une tour de pyramidale à section carrée de 19,2 m, en maçonnerie lisse, accolée à la face sud d'une maison rectangulaire formant groupe avec les anciens logements et annexes du premier phare. Le feu a été automatisé en 1990.

 

Le phare de 1862

Photographie du phare de 1950

 

 Les feux de Port-Joinville (Port-Breton)

 

Le feu antérieur ou feu du Grand-Quai (aujourd'hui quai du Canada) est situé sur l'extrémité de la jetée à droite de l'entrée de l'arrière port. Il a été allumé le 15 mars 1832 sur un support en bois. Il a été remplacé le 20 juin 1837 par un feu fixe blanc sur une tourelle cylindrique en maçonnerie de 5,35m de hauteur, selon les plans de l'ingénieur Plantier, puis par un feu vert en 1882.

 

Le feu postérieur est situé au fond du port, rue des Mariés. Il a été allumé le 15 mars 1832 et remplacé le 20 juin 1845 par feu fixe blanc sur une tourelle carrée avec corps de logis en maçonnerie de 12 mètres de hauteur, selon les plans de l'ingénieur Decharme, puis par un feu vert en 1882. Il est actuellement éteint.

 

Le feu postérieur de Port-Joinville

 

Le feu de la jetée Nord-Ouest a été allumé le février 1880. Il s’agissait d’un feu à occultation toutes les 4 secondes, secteurs blanc et rouge, sur une tourelle octogonale métallique posée sur un abri blanc en béton, selon les plans de l'ingénieur Dingler et construite par les Fonderies Bauquin frères à Nantes. Le feu a été modifié en 1895 puis en 1932.